Les paradoxes de la Belle Epoque en France :
Introduction : Le siècle s’ouvre sous d’heureux auspices pour la France de la 3ème République. Le pays a enfin trouvé une forme politique qui clôt le cycle des révolutions et des coups d’état ouvert en 1789 : « La Révolution est finie » (F.Furet) .Stabilité, attachement à la propriété et idéal démocratique sont réconciliés dans un régime qui constitue une exception dans l’Europe d’alors constituée d’empire ou de monarchies. Mais la période qualifiée à postériori de « Belle Epoque » reste une période de contradictions.
I / De réels progrès économiques sans véritable take-off :
1 / Des secteurs porteurs :
La France n’est pas un pays leader : l’expansion de la Belle Epoque est réelle mais la France est devenue une puissance intermédiaire sur le plan économique (elle passe de la 2émé puissance éco en 1870 à la 4éme en 1913). Le PNB de 2, 4% par an en moyenne. Le Franc stable permet l’augmentation des investissements (de 3 à 14 millions de Fr). Certains secteurs se distinguent :
→Production électricité quadruple entre 1905 et 1913.
→ L’industrie automobile en plein essor (Renault, Peugeot) permet le développement d’autres secteurs (Michelin emploie 10 000 personnes à Clermont-Ferrand en 1913).
→ Augmentation de la part des emplois tertiaires (120 000 instituteurs et presque autant de postiers)
→ Ce phénomène touche le domaine agricole : malgré la baisse des prix le revenu paysan augmente du fait de l’augmentation de la demande et de l’orientation vers l’élevage. Le produit moyen par actif ×3/ Modernisation du fait des bons prix (investissements...)/ rendements (blé : 75%).
→On assiste à un rapprochement entre l’agriculture et l’industrie (apparition de l’agroalimentaire) ≈ Modernité.
2/ Mais, un pays en retard :
Malgré la part des exportations qui , la France perd des parts dans le domaine commercial : de 1870 à 1913, sa part dans le commerce mondial est divisée par deux.
→ Retard dans les machines outils.
Le renforcement du protectionnisme prouve la faiblesse de la France : Taxes importantes pour les produits agricoles entrants pour sauver l’agriculture du pays.
L’industrie française peine à se mécaniser.
Le petit patronat domine (1/3 des salariés sont dans des structures de 10 salaires ou moins) : le manque de concentration nuit à la compétitivité française à l’étranger.
Le domaine chimique est dépendant de l’industrie Allemande.
80% des exploitations n’ont que quelques hectares et la production agricole reste largement autoconsommée.
II/ La société évolue mais reste très hiérarchisée :
1/ Avancées :
Amélioration générale du niveau de vie qui concerne toutes les classes sociales.
Budget consacré à l’alimentation (Alimentation + à base de viande et produits laitiers). La mortalité infantile baisse. Les français vivent mieux.
Instruction des femmes ≈ début de leur émancipation
→ Les classes moyennes sont la preuve d’un régime républicain et démocratique qui permet une élévation sociale (Cf : Albert Camus/ Prix Nobel littérature).
Beaucoup de fils/filles de paysans ont pu devenir instituteurs ≈ élévation sociale.
2/ Mais, la Belle Epoque ne l’était pas pour tous :
Les hiérarchies restent pesantes et l’élévation sociale dépend des milieux : Les ouvriers par exemple voient leur niveau de vie augmenter mais plus lentement et d’une manière plus limitée. On assiste à une montée du syndicalisme et du socialisme mais seuls 7% des salariés sont syndiqués à la CGT. De plus ces mouvements sont volontiers révolutionnaires : la Charte d’Amiens signée en 1906 supprime toute connotation politique de ces mouvements (≠ All/ R-U).
De plus dans le monde du travail, un « patronat de droit divin » tolère mal la contestation des salariés.
La société reste majoritairement rurale et l’urbanisation est relativement lente.
Les femmes, même en ayant accès à l’éducation et à un travail, sont toujours juridiquement considérées comme inférieures et dépendantes de leurs pères ou maris, elles ont des salaires plus bas.
Conclusion : La Belle Epoque malgré des progrès incontestables tant dans le domaine social et économique montre tout de même le retard de la France par rapport à ses concurrents.
Introduction : Le siècle s’ouvre sous d’heureux auspices pour la France de la 3ème République. Le pays a enfin trouvé une forme politique qui clôt le cycle des révolutions et des coups d’état ouvert en 1789 : « La Révolution est finie » (F.Furet) .Stabilité, attachement à la propriété et idéal démocratique sont réconciliés dans un régime qui constitue une exception dans l’Europe d’alors constituée d’empire ou de monarchies. Mais la période qualifiée à postériori de « Belle Epoque » reste une période de contradictions.
I / De réels progrès économiques sans véritable take-off :
1 / Des secteurs porteurs :
La France n’est pas un pays leader : l’expansion de la Belle Epoque est réelle mais la France est devenue une puissance intermédiaire sur le plan économique (elle passe de la 2émé puissance éco en 1870 à la 4éme en 1913). Le PNB de 2, 4% par an en moyenne. Le Franc stable permet l’augmentation des investissements (de 3 à 14 millions de Fr). Certains secteurs se distinguent :
→Production électricité quadruple entre 1905 et 1913.
→ L’industrie automobile en plein essor (Renault, Peugeot) permet le développement d’autres secteurs (Michelin emploie 10 000 personnes à Clermont-Ferrand en 1913).
→ Augmentation de la part des emplois tertiaires (120 000 instituteurs et presque autant de postiers)
→ Ce phénomène touche le domaine agricole : malgré la baisse des prix le revenu paysan augmente du fait de l’augmentation de la demande et de l’orientation vers l’élevage. Le produit moyen par actif ×3/ Modernisation du fait des bons prix (investissements...)/ rendements (blé : 75%).
→On assiste à un rapprochement entre l’agriculture et l’industrie (apparition de l’agroalimentaire) ≈ Modernité.
2/ Mais, un pays en retard :
Malgré la part des exportations qui , la France perd des parts dans le domaine commercial : de 1870 à 1913, sa part dans le commerce mondial est divisée par deux.
→ Retard dans les machines outils.
Le renforcement du protectionnisme prouve la faiblesse de la France : Taxes importantes pour les produits agricoles entrants pour sauver l’agriculture du pays.
L’industrie française peine à se mécaniser.
Le petit patronat domine (1/3 des salariés sont dans des structures de 10 salaires ou moins) : le manque de concentration nuit à la compétitivité française à l’étranger.
Le domaine chimique est dépendant de l’industrie Allemande.
80% des exploitations n’ont que quelques hectares et la production agricole reste largement autoconsommée.
II/ La société évolue mais reste très hiérarchisée :
1/ Avancées :
Amélioration générale du niveau de vie qui concerne toutes les classes sociales.
Budget consacré à l’alimentation (Alimentation + à base de viande et produits laitiers). La mortalité infantile baisse. Les français vivent mieux.
Instruction des femmes ≈ début de leur émancipation
→ Les classes moyennes sont la preuve d’un régime républicain et démocratique qui permet une élévation sociale (Cf : Albert Camus/ Prix Nobel littérature).
Beaucoup de fils/filles de paysans ont pu devenir instituteurs ≈ élévation sociale.
2/ Mais, la Belle Epoque ne l’était pas pour tous :
Les hiérarchies restent pesantes et l’élévation sociale dépend des milieux : Les ouvriers par exemple voient leur niveau de vie augmenter mais plus lentement et d’une manière plus limitée. On assiste à une montée du syndicalisme et du socialisme mais seuls 7% des salariés sont syndiqués à la CGT. De plus ces mouvements sont volontiers révolutionnaires : la Charte d’Amiens signée en 1906 supprime toute connotation politique de ces mouvements (≠ All/ R-U).
De plus dans le monde du travail, un « patronat de droit divin » tolère mal la contestation des salariés.
La société reste majoritairement rurale et l’urbanisation est relativement lente.
Les femmes, même en ayant accès à l’éducation et à un travail, sont toujours juridiquement considérées comme inférieures et dépendantes de leurs pères ou maris, elles ont des salaires plus bas.
Conclusion : La Belle Epoque malgré des progrès incontestables tant dans le domaine social et économique montre tout de même le retard de la France par rapport à ses concurrents.